Pendant plus d’un siècle, le mot "calories" a envahi les discours sur la nutrition, les régimes, la perte de poids, la santé. Pourtant, cette notion, bien que séduisante par sa simplicité, est aujourd’hui largement dépassée par la science. Pourquoi continuer à compter les calories alors que leur valeur est aussi imprécise qu’insuffisante ? Décryptage d’un mythe alimentaire qui mérite d’être déconstruit.

Pourquoi les calories ne veulent plus rien dire ?

Prenons un exemple simple et populaire : la frite. Les tables nutritionnelles lui attribuent en moyenne 408 kcal pour 100 g. Mais en réalité, cette donnée est souvent trompeuse, car elle ne prend pas en compte les facteurs suivants :

• Il existe plus de 300 variétés de pommes de terre, avec des teneurs en amidon et en eau différentes, et donc des apports caloriques qui varient de 60 à 120 kcal/100g.
• Le mode de cuisson influence fortement les calories finales. Une frite cuite au four sans graisse n’a rien à voir avec une frite plongée dans l’huile végétale ou de palme.
• Même la taille de découpe compte. Une fine allumette absorbe bien plus de gras qu’une frite épaisse.
• L’heure de consommation influe sur la digestion et la métabolisation : le soir, l’organisme brûle moins facilement qu’à midi.
• La composition corporelle de chacun influe : plus de muscle = métabolisme plus actif. Une même portion de frites n’a pas le même effet sur un athlète que sur une personne sédentaire.
• La flore intestinale influence aussi l’extraction énergétique. Un microbiote riche en bonnes bactéries permet une meilleure gestion métabolique des aliments gras ou frits.

Pourquoi continuer à parler de portions et non de calories ?

Dans notre pratique chez BN Nutrition, nous ne comptons pas les calories. Pourquoi ? Parce qu’un bon équilibre alimentaire repose sur la qualité, la densité nutritionnelle, les horaires et le rythme des repas, et non sur des additions de chiffres abstraits. Les portions sont bien plus faciles à comprendre, à appliquer, et surtout : elles sont personnalisables, selon le rythme de vie, les objectifs, et l’activité physique.

Et la thermogenèse digestive dans tout ça ?

Un autre élément ignoré par le calcul calorique : la thermogénèse. Certains aliments – comme les protéines, les légumes crus ou les aliments non transformés – demandent davantage d’énergie pour être digérés. Ce phénomène contribue à une dépense calorique supplémentaire, absente des équations classiques. Une frite industrielle ou un Big Mac n’auront pas du tout le même impact que 200 g de concombre ou une salade protéinée, même si leur nombre de calories "brut" semble similaire.

Vers une nutrition individualisée et durable

Il est temps de sortir des dogmes du XXe siècle. Aujourd’hui, la nutrition se veut personnalisée, contextuelle et intelligente. Les calories ne doivent plus être une obsession. Ce sont nos choix alimentaires, notre mobilité et notre rapport au corps qui doivent primer.

Ressources utiles pour aller plus loin

• Étude : Why Calories Count – Not All Are Created Equal
• Harvard Healthy Eating Plate vs. Counting Calories
• Nos produits pour soutenir la performance sportive
• Nos conseils pour une perte de poids durable

Conclusion – Manger intelligemment, pas mathématiquement

Il ne suffit pas de réduire l'alimentation à une question de chiffres. Le corps humain est bien plus complexe qu’un tableur Excel. Pour bien manger, il faut comprendre, ressentir, s’adapter. Et c’est précisément ce que BN Nutrition défend : une nutrition vivante, humaine et durable.